À propos de la lutte

Alors qu’en février encore, la direction prétendait ne pas envisager de franchiser, elle a annoncé le 7 mars, sa décision de passer les 128 magasins intégrés en franchise.

Les travailleurs ont réagi directement en fermant leur magasin. La direction avait prévu que cela dure quelques jours mais ça a duré plusieurs semaines.

L’objectif des travailleurs est d’amener la direction à discuter d’alternatives et à assumer ses responsabilités d’employeur qui cherche à se séparer de ses travailleurs. La seule manière pour des travailleurs de rétablir un équilibre entre eux et une direction sourde c’est d’impacter ses résultats financiers.

Au lieu de s’ouvrir à la négociation, la direction, après avoir tenté l’intox, l’humiliation en empêchant l’accès aux toilettes et l’intimidation, a décidé de faire appel à des huissiers, à la justice et à la police pour briser le mouvement. Des ordonnances ont été signées par des juges pour interdire aux travailleurs de faire des piquets devant les magasins, la police fédérale est intervenue pour permettre à des camions de quitter le dépôt. Certains juges et certains chefs de police ont donc pris parti pour les intérêts économiques de Delhaize et contre les intérêts sociaux des travailleurs.

La direction contourne et bafoue la législation sans vergogne, notamment la procédure Renault. Pourtant elle a bien annoncé son intention de supprimer 280 postes de travail ce qui entraînera d’office des licenciements mais ils seront perlés pour éviter la procédure prévue en cas de licenciements collectifs.

La direction refuse toujours toute négociation, malgré l’intervention d’un médiateur social. Elle répète inlassablement que la franchise est son plan d’avenir et que rien ne changera pour les travailleurs, elle met tout en œuvre pour casser le mouvement des travailleurs qui légitimement défendent leurs droits.